Un petit mot avant de fermer l'atelier pour les vacances (on réouvre le 3 janvier). Surtout pour faire une petite mise au point sur la question de la LOPPSI. En quelques jours, voire même en quelques heures, la nouvelle s'est répandue comme une trainée de poudre, à coup d'E-mail, de textos en tous sens, tout le monde a soudain été au courant qu'il serait désormais « interdit de vivre en yourte » ou en cabane, et que le maire serait passible d'une amende de 3750€ en cas de non dénonciation. Forcement c'est scandaleux, sauf que la loi ne dit pas tout à fait ça. l'article 32terA dit que le préfet pourra ordonner une expulsion en cas de trouble à l'ordre public, atteinte à la sécurité ou à la salubrité, avec seulement 48h de préavis et que en cas de refus on peut s'exposer à une amende de 3750€. Certes c'est tout aussi odieux, et il était nécessaire sinon utile de manifester, signer les pétitions etc. passer ses samedis en maniffes etc..
Reste que la loi est votée ou sera votée, qu'on le veuille ou non, et après?
Le buzz s'est fait sur une information erronée, non il n'est pas interdit de vivre en Yourte, non il n'est pas interdit de vivre en camion ou en cabane. Il y avait un vide juridique concernant ces installations, il se remplit... mais du mauvais côté... A la corbeille tout le travail de fond que nous essayons de faire depuis des années pour décortiquer les lois pour trouver notre place dans le code de l'urbanisme?
Je crois personnellement plus en la légitimité qu'à la légalité. Nous revendiquons la terre et l'eau, nos projets sont en accord avec la terre nous sommes porteurs d'ideaux et de réponses là ou aucun politique ne propose de réponse. Nous continuerons à construire des yourtes, à les habiter. On perd de l'énergie à aller contre dit-on, c'est la loi LOPPSI qui tente d'aller contre nous et non l'inverse. La justice des justes est de notre côté, celle de l'état français s'enlise, et le pouvoir, c'est à nous, à chacun de le garder, le pouvoir sur sa propre vie.